Dynamisée par les nouveaux outils digitaux et le home office, les entreprises revoient aujourd’hui de manière fondamentale leurs stratégies d’organisation du travail.

Face à ce bouleversement annoncé, il s'agit désormais de jouer sur des questions d'attractivité, d'efficacité et de rationalité afin de mettre ses employés dans les meilleures conditions de travail possibles. À ces principes, dans ce chantier précis, il était question de se conformer également aux normes les plus exigeantes en terme de construction : une certification Greengard Gold en vue de garantir les plus bas niveaux d’émissions chimiques sur les matériaux utilisés; une sélection de produits impliquant les transports les plus courts ainsi que les sourcings les plus respectueux de l’environnement.

C'est en tous les cas ainsi que la Maison Cartier a choisi de procéder. Pour ce faire, nous avons fait table rase du passé en opérant une reconstruction complète des espaces de bureau et ce, depuis la matière brute. Sur près de 3'200 m² de plateaux, il s'est agi de repenser notre approche du travail. Au niveau du mobilier, en renforçant les questions de fonctionnalité, d'ergonomie et de bien-être.

Au niveau des espaces, en jouant sur des notions de flexibilité et d'adaptabilité : les différents lieux sont ouverts, la porosité entre un bureau à l'ancienne et un flexdesk moderne est sciemment gommée, les zones de travail sont multipliées de manière à diversifier les interactions. On peut désormais travailler seul – à l'unité, converser à deux dans une cabine sur mesure, choisir d'occuper les espaces récréatifs avec vue panoramique sur la région. En parfait exemple de ce principe de modularité adapté au cycle journalier, l'atelier a dessiné un meuble qui débute comme un coin coussin de détente, se prolonge en plateau de travail pour se terminer en possible zone de repas... les usages étant à inventer par leurs utilisateurs. Le bois prend du reste une place prépondérante dans l'espace, qu'il s'agisse des meubles de rangement ou de la zone vestiaire délimitée par une paroi à claire-voie.

Au plafond, les suspensions de Constance Guisset amènent une dose de légéreté, les rideaux des salles de réunion cloisonnent sans occulter, les tons sont volontairement doux et organiques. Chaque place est différente des autres, manière de ne jamais s'ennuyer et de profiter de bureaux qui facilitent « l'agilité » plutôt que la simple mobilité.

Voilà qu'il est aujourd'hui possible pour les collaborateurs de se réjouir d'aller travailler sur un lieu pensé comme une extension de leur intérieur. Desk Sweet Desk.