Jongler entre une réalité commerciale et une approche plus sociétale. Tisser des liens entre une certaine frénésie contemporaine et une volonté certaine de ralentir le rythme des visiteurs. Offrir une belle expérience clients.

Un « outlet » est un anglicisme employé pour qualifier les magasins d'usine, de ceux permettant d'avoir des prix préférentiels sur un grand nombre de produits. Celui d'Aubonne, le plus important de ce côté du lac Léman, est ce qu'on peut voir comme un « centre de magasins d’usines », regroupant une cinquantaine de marques. De A comme adidas à Z comme Zadig&Voltaire.

Construit sur deux étages, le bâtiment propose une enfilade de boutiques vertigineuse, un défilé d'enseignes qui se suivent les unes derrière les autres. Notre intervention a d'abord constitué à créer des haltes au cœur même de ce qu'on peut voir comme un carrousel géant, rythmé par de multiples montées et descentes d'escalators. De réchauffer l'atmosphère générale ensuite. D'offrir enfin de multiples possibilités d’assise aux clients. Notre mot d'ordre : « Animer, écologiser et vitaliser  » les espaces communs et distributifs. 
Dans un premier temps, nous avons cherché à hiérarchiser ces espaces. Dans un second temps, à offrir des temps de pause, des zones de convivialité qui sont une forme d'hospitalité retrouvée afin de contrer le relatif côté impersonnel des lieux.

Des marquages au sol en résine et aux couleurs végétales viennent représenter des formes d'oasis. Ce sont trois ilôts chromatiques pris dans un nuancier allant du vert clairière au bleu nuit qui viennent symboliser un parterre de feuilles. Un amas d'humus sur lequel se ressourcer. Ce sont des bulles organiques, des aires pour piéton. Du plafond tombent des halos lumineux, rideaux de résilles métalliques orangés, soleils déployant leurs rayons sur l'espace choisi. 

Dans les longs couloirs, des bancs serpentaires sont déposés à la manière de troncs d'arbre couchés dans une forêt, surplombés par des morceaux de forêt suspendue. Les bancs sont connectés, ils peuvent devenir des stations de travail au besoin. Aux abords des escalators, ce sont de petites estrades en bois qui s'offrent aux visiteurs, autant pour se régaler du spectacle qui se déroule en ces lieux que pour se régénérer. Évaluer. Patienter. Hésiter. Se décider. Des sièges aux design contraires se font face et dynamisent l'espace, deux coques de fauteuil sont suspendues et peuvent faire office de balançoires. À moins qu'un couple ne s'y invite et ne rejoue la légende de Tarzan et Jane...

© photos: Daniela & Tonatiuh / © images de synthèse: Atelier Nova

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